MELAKA OU MALACCA ?

Alors que la plupart des gens affluent à Kuala Lumpur et Penang en premier lieu, certains oublient de passer par cette charmante ville : Melaka !

Port de commerce crucial depuis plus de 600 ans, la ville révèle un mélange inattendu de vestiges historiques de la domination britannique, hollandaise et portugaise à côté de graffitis funky.

Nous nous levons tôt pour profiter de la fraicheur de Melaka. Oui, car ici la chaleur « fait même transpirer les cailloux ! ». Une chaleur qui peut dépasser 38 degrés facilement mais dont la chaleur ressentie est nettement supérieure à cause du taux d’humidité.

Tout ça ajouté aux fournaises des villes qui ne laissent pas passer un seul brin d’air !

De plus, nous sommes pendant la période des vacances scolaires et c’est la fête de la fin du ramadan : il y a du monde partout. De plus, nous sommes le week-end et la majorité des touristes viennent à Melaka depuis Singapour ou Kuala Lumpur.

J’ai du mal à écrire sur Melaka, c’est tellement différent. La ville elle-même est moderne, mais la vieille ville autour de Jonker Street est un monde différent, nous ne sommes pas habitués à cela après des mois passés en Asie du Sud-Est.

Melaka semble avoir été fait pour une destination liée au consumérisme.

Melaka a été nommé site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Chinois, Birmans, Hindous et Musulmans vivaient tous ici paisiblement jusqu’à ce que les Hollandais puis les Britanniques colonisent la région, impactant les routes commerciales et changeant le destin de Melaka.

Le mélange des cultures a impacté l’architecture, la nourriture et les gens de cette ville historique, en particulier le Peranakan de la culture Baba-Nyonya – une fusion entre le chinois et le malais.

Les Babas (hommes) et les Nyonyas (femmes) sont un groupe culturel formé par le mariage des Malais et des Chinois. Le premier syndicat remonte au sultan Mansour Shah qui a épousé la princesse chinoise, Hang Li Poh, pour créer un syndicat fort entre ces deux nations.  Une nouvelle culture a émergé avec leurs propres traditions, habillement, décor et cuisine.

Melaka est beau, même magnifique, mais c’est tellement plein de touristes !

Il y a tellement de monde que vous pouvez à peine marcher le week-end, et encore moins trouver une chambre. Les routes sont jonchées de rickshaws kitchs, décorés par des couleurs flashy, et mettant la musique à fond.

Les rickshaws sont destinés pour les touristes qui préfèrent partir en tournée en suivant un itinéraire déterminé. Il n’y a rien de mal à cela surtout lorsqu’on vient sur un week end pour décompresser de la vie robotisée des grandes villes.

Mais Melaka s’adresse à ce type de population et laisse trop peu d’espace pour des rencontres surprises avec les locaux.

J’ai des sentiments mitigés sur cette ville. Nous avons beaucoup aimé nous perdre dans les rues désertes et encore authentiques, mais ce n’est pas la vieille ville endormie que nous attendions.

MAIS QUE FAIRE A MELAKA ALORS ?

Il y a plein de choses à faire à Melaka, ne vous méprenez pas.

Nous nous sommes promenés sur un chemin le long de la rivière qui propose un jolie street art. Bordé d’arbres et de maisons sublimes, cette balade est une bouffée d’oxygène !

De l’autre côté de la rivière se trouvent l’emblématique Stadhyus rouge et l’église Christ Church sur la place des Pays-Bas, nommée en souvenir de l’histoire néerlandaise de Melaka.

La ville est un paradis pour les amateurs de musées, il y en a au moins une douzaine différents, du musée du peuple au musée des sous-marins en passant par le musée du timbre – il y en aura pour tous les goûts. On avoue que l’on n’en aura fait aucun … oupss !

La rue Jonker, également connue sous le nom de Jalan Hang Jebat, est une zone touristique populaire de Melaka pour sa nourriture, ses bâtiments historiques, ses maisons patrimoniales et les cultures de Baba et Nyonya.

Nous avons essayé de nous frayer un chemin dans cette petite rue funky et surpeuplée ! Aujourd’hui, cette rue fait office des « Champs Elysée Malaisien » où se côtoie des boutiques en tout genre !

Tous les alentours à Jonker street offrent des vues sublimes sur des bâtiments et des temples.

Nous avons navigué au grès de nos envies sans itinéraire précis !

Nous avons aussi passé l’essentiel de notre temps à nous imprégner des rues, des bâtiments et d’apprécier d’être quelque part qui renvoie au passé. Nous avons trouvé d’adorables maisons, une abondance de terrasses carrelées, sans oublier ces magnifiques fenêtres en bois.

La diversité culturelle est ce qui donne à la Malaisie, et à Malacca, son caractère unique. Les communautés indiennes, malaises et chinoises vivent côte à côte avec l’histoire coloniale. Il y a un doux mélange et chaque communauté conserve une identité.

Dans les mêmes minutes, nous pouvons être dans un temple hindou dédié à Ganesh, entrer à l’intérieur et nous sentir en Inde, puis à l’instant suivant être en face d’un temple chinois et entendre la mosquée !

J’aime vraiment l’authenticité et le melting pot qui existe à Malacca. Ce n’est pas ce à quoi je m’attendais, mais j’arrive quand même à faire abstraction des points négatifs.

UNE BELLE MOSQUEE POUR CLOTURER MELAKA

A Melaka, il y a une belle mosquée perchée au-dessus de la mer, connue sous le nom de Masjid Selat Melaka ou la mosquée Malacca Straits. C’est une des plus belles mosquées de Malaisie.

Elle est construite sur une île artificielle, l’île de Melaka. Lorsque la marée est haute, la mosquée semble flotter dans l’océan. La cérémonie d’ouverture a été faite le 24 Novembre 2006.

Nous y sommes allés au coucher du soleil pour l’admirer toute parée de lumière verte. Mais le soleil n’était pas au rdv pour la photographier dans son bel appareil.


En tout cas, nous avons vécu un moment suspendu dans le temps. Lorsque le soleil se couche, le muezzin chante l’appel à la prière. Une voix qui résonne et vous donne des frissons.

Nous ne sommes pas pratiquants mais ce moment magique nous est arrivé tout droit au cœur !

C’est ainsi que nous finissons notre escale sur Melaka et que continuons notre route vers Ipoh !

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