Yangon, l’hyperactive !

Après avoir quitté notre fabuleuse guesthouse Galaxy Motel de Hpa-An, nous faisons un trajet de 6 heures en bus pour rejoindre Yangon et se rapprocher de l’aéroport. Arrivé 16h à Yangon, 35° degrés à l’ombre, un taux d’humidité de 80% !! Ouchh, on accuse le coup. Jusqu’à présent nous avions 20/25 ° grand max.

Chose étonnante, les deux roues sont interdits dans la ville. Si l’on n’entend donc pas les pots d’échappement des motos, les klaxons sont utilisés à tout va et les taxis abondent dans la ville.

Nous utilisons notre meilleure méthode à l’arrivée à la gare routière : repérer d’autres touristes pour partager le prix du taxi. On s’arrange avec un couple hongrois hyper sympathique qui voyagent deux fois par an !

Un peu d’histoire :
Depuis le 04 janvier 1948, la Birmanie (Myanmar) est indépendante et une dictature militaire « la junte » va petit à petit s’imposer ; c’est vers 1988 que Aung San Suu Kyi s’engagera vraiment en politique et participera à la création de la ligue nationale pour la démocratie (NLD) ce qui entrainera à plusieurs reprises sa mise en résidence surveillée.

Yangon est l’ancienne capitale car la junte a changé le nom des villes. Ce n’est plus Rangoon mais Yangon et elle a perdu son statut de capitale pour une ville fantôme créée pour l’occasion dans le centre à Nay Pyi Taw.

Mais Yangon reste la ville la plus importante et le poumon commerçant et politique.

Le premier constat est un sentiment de fourmilière. La ville grouille de véhicules laissant un trafic intense. L’atmosphère est très chaude. Pour traverser les routes, mieux vaut suivre les locaux et prendre le pli ! Nous ne sommes pas du tout emballés par cette ambiance ! Venant de notre p’tit bourgade Luganaise, les villes ne sont définitivement pas notre dada !

Ce n’est que le lendemain que nous décidons de laisser une chance à Yangon. On décide de partir tôt le matin, à pied, vers le parc Kandawgyi Lake où se trouve des jeux pour enfants et une piscine pour 2,50 l’entrée environs. Une oasis tranquille pour sortir du chaos du centre-ville de Yangon. Nous y restons jusqu’au repas.

Mais autant vous dire que le retour se fait sous une chaleur de plomb avec les caprices de maps.me qui nous a perdu dans des ruelles étroites de la ville.

En milieu d’après-midi, après un repos salvateur à l’hôtel, nous prenons la direction de la pagode Shwedagon. Nous partons à pied (la marche est la meilleure option pour visiter Yangon) et traversons des quartiers typiques mais aussi très pauvres. Les loulous restent marqués de voir les immeubles délabrés, fissurés, ainsi que les conditions de vie des birmans.

La Shwedagon pagoda est l’une des plus belles pagodes au monde et elle nous a en effet beaucoup impressionnés ! Enfin, juste nous, car les loulous saturent un peu de ce genre de lieu et on peut les comprendre ! On leur en veut pas !

 

 

C’est en outre l’une des plus vénérées de Birmanie. On est d’abord ébloui devant sa grandeur et l’abondance de dorures. Nous pouvons observer le cérémonial des moines, des pèlerins, des familles, des balayeurs (et ça c’est tout un show !). Tout cela donne une ambiance de recueillement.

 

 

La nuit tombée, nous partons dans un restaurant en hauteur où on surplombe la ville et surtout où on peut admirer la Swedagon pagoda. Nous avons passé un merveilleux moment au milieu de la jeunesse birmane qui vient dans ce lieu pour décompresser et faire la fête.

Plus que quelques jours avant notre départ au Laos. Nous avons besoin de ralentir le rythme et de nous poser un peu. Nous changeons d’hôtel pour pouvoir avoir la piscine et laissons filer le temps.

En bref
Je pense que Yangon mérite plusieurs jours pour la découvrir et l’apprécier. Un chaos quasi permanent qu’il faut arriver à apprivoiser…

Le voyage s’est aussi savoir s’écouter et prendre le temps de s’arrêter. En France, nous ne sommes pas constamment en action, il en est de même lors d’un long voyage.
Et ces instants de pose sont largement appréciés par nos loulous où ils rechargent leur batterie et retrouvent leur complicité dans leur jeux favoris.

Voyager lentement n’est pas forcément facile. On a envie de tout faire, tout voir et surtout ne rien manquer. On veut rentabiliser son voyage. Mais cela peut assez vite devenir fatigant. À courir partout et dans tous les sens, on n’en profite finalement pas toujours autant qu’on aimerait.

« Tu n’as pas fait le train circulaire à Yangon, ni vu les marchés … !!! »

A vrai dire, cela nous est égal.

Gagner du temps est un leitmotiv pour nous tous, dans notre vie privée, au travail, parfois même dans nos loisirs ! Notre quotidien est une véritable course contre la montre !

Manger vite quitte à manger mal, voyager vite, quitte à voyager mal : même combat.

Parenthèse et pointillés veut être synonyme de bouffée d’oxygène.

 

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